L’accident
En mai dernier j’accompagnais une amie en Ecosse. Après une journée pluvieuse à Glasgow, nous avons visité et adoré l’adorable Edimbourg ! Puis direction le Loch Ness et les magnifiques paysages des Highlands. Bon ok, pas de trace de Nessie, mais j’ai réussi à conduire à gauche sans faire d’accident ! (ok une rayure mais ça compte pas si ? ^^) Après 2 ou 3h de routes dans les montagnes sans rencontrer personnes (ok des cerfs !), on arrive de nuit dans un petit village de l’île de Skye.
Et là c’est le drame.
On avait réservé 2 lits dans une auberge de jeunesse, mais dans celle-ci les lits étaient une dans caravane. On s’est couchées après un diner rapide et un tour du village (bord de lac magnifique !). Et là problème, moi qui dors toujours en haut, je me rends compte que le plafond de la caravane est tellement bas que je ne peux même pas m’asseoir sur le lit, seulement me « faufiler » entre le martelât et le plafond. En plus il n’y a pas de barrière de protection alors que c’est un lit superposé. Ca vous paraît bête ? Attendez la suite.
Je me suis endormie rapidement, mais j’ai vite été réveillée par des hurlements. Mes hurlements. Parce que sans que je comprenne comment je suis tombée du lit. Endormie et sous le choc j’ai vaguement le souvenir de mettre relevée, mais j’ai un gros « noir », je ne pense pas m’être évanouie, mais dans tous les cas j’ai « repris conscience » assise dans l’entrebâillement de la porte ouverte, les pieds dans l’herbe mouillée et mon bras gauche dans la main droite, désorienté et en larme. Je ne réalisais PAS DU TOUT ce qui se passait, et si une jeune anglaise n’était pas venue me voir réveillée par mes cris, je crois que je serais restée prostrée longtemps. L’amie avec qui j’étais ne s’est pas réveillée et je n’ai réussi qu’à chuchoté son nom. Mais ma voisine de lit est là et me demande ce que j’ai. Je lui dis que je suis tombée et instinctivement, je rajoute que je crois avoir le bras cassé. Elle part chercher de l’aide. Rapidement les responsables arrivent, la lumière s’allume dans la caravane et tout le monde bouge autour de moi. Mon amie se réveille, elle avait bien entendu un cri mais pensait que c’était dans son sommeil. Je grelotte et n’ose pas bouger mon bras d’un pouce, ni même le regarder de peur de voir un os ressortir. On essaye de me consoler mais le moindre geste m’inquiète. Une responsable me dit qu’elle va appeler une ambulance, qui devrait être là dans 15 min. Le temps passe, j’ai froid mais je n’ose toujours pas bouger. On m’aide à enfiler chaussettes/chaussures, on me met une veste sur les épaules, puis les 2 ambulanciers arrivent.
Dans l’ambulance on me met une perfusion, me donne de la morphine et du gaz « hilarant ». La douleur persiste mais je suis stone. J’entends les conversations par à-coups et la réalité devient floue. L’ambulancier devient effrayant et je me demande s’il est réel. Serait-ce un cauchemar ? Au fond de moi je sais que ce n’est pas le cas, et le regrette, je le regrette profondément. Ce qui me rend stone et fonctionne le mieux pour me faire oublier la douleur est le gaz. Je dois tenir le masque relié à la bouteille contre ma bouche et le respiré continuellement pour qu’il fasse effet. Ma nuit sera donc toujours ponctué par le son de ma respiration accentuée par le masque, comme un râle de mourant derrière sa bouteille d’oxygène.
Uuh uuun uuh unn
S’y mélange des bribes de conversation et des rires. Pourquoi rient-ils ? Non..
Mon amie est montée et l’ambulance s’est mit en route. L’ambulancier lui pose des questions sur moi : comment s’est arrivé, est-ce que j’ai des allergies, est-ce que je prends des médicaments..
Uuh uuun uuh unn
Vu depuis ma chambre d'hopital - Ecosse
Tout est flou et le gaz fait son effet, mais je lutte pour ne pas perdre connaissance. Je veux rester consciente.
Une fois à l’hôpital on me fait une radio en me disant qu’il faudra peut-être m’opérer. Alors ce n’était pas une fausse alerte, mon bras est bien cassé et je risque même une opération..
On me bouge le bras à la radio, c’est douloureux. Ensuite on nous installe en urgence dans une chambre car un cas urgent vient de sonner.
Je découvrirais un peu plus tard que c’est un petit hôpital, si je dois me faire opérer ce ne sera pas ici, et d’ailleurs je crois que le patient urgent a été transféré, 2 hélicoptères sont venu dans la matinée.
J’ai toujours mon gaz et je commence à devenir accro. Une infirmière passe de temps en temps pour que je fasse une pause. Je retire le masque gentiment lorsque je la vois, attend quelques instants, et le reprend. Je ne dois pas non plus garder si je m’endors. Mon amie doit me le retirer si ça arrive, sauf que dès que je commence à partir et qu’elle s’approche, je le sens et m’empresse de respirer bruyamment pour lui montrer que je ne dors pas. Un genre de « touche pas à mon gaz » mode flippant !
Mais bientôt je vide ma 2ème bouteille et me retrouve sans rien.
Je retrouverais mon cher gaz un peu plus tard lorsque que la doctoresse me fera mon plâtre (c’est méga lourd cette saloperie ><’)
Je ne me ferais finalement pas opérer en Ecosse, on me conseil de voir avec mon médecin français. Je passerais la nuit sur place (avec un excellent diner, vraiment!, sans ironie, mais également sans appétit..). Grâce à l’assurance de ma visa je serais rapatriée le lendemain.
Comme ce post s’envole déjà vers l’infini, j’abrège la partie galère à l’aéroport et le retour en taxi ambulance en mode Samy Nacery sur l‘autoroute. Le lendemain à la vu de la tête de mon médecin devant mes radios j’en déduis que je vais devoir passer par la case opération, d’urgence. Seulement terminer la gentillesse Ecossaise, je suis de retour en France !
La secrétaire du service de chirurgie m’envoie bouler à coup de « qu’entendez-vous pas urgent ? »
Humm.. mon médecin qui fait les gros yeux et écrit URGENT sur mon dossier ça te va vieille bique?? ><’
« Non mais enfin tout est booké vous imaginez bien, humhum, vous allez devoir passer par la case urgence avant d’envisager avoir la chance de consulter l’un de nos merveilleux chirurgiens » (j’exagère à peine à peine)
Me voilà donc obligé de passer par les urgences, oh joie ! Quand vient mon tour, un regard et la sentence tombe : hospitalisation, avec un super diner : soupe d’eau croupie et pain rassie.. welcome back ! Je resterais 1 semaines, réconforté par docteur Quinn entre 2 crises de larme (les nerfs, la douleur, certaines infirmières..)
L’opération se fera sous anesthésie locale entre bruie de scie et coup de burin, on essayera de me chouter encore une fois, mais je résisterais tant bien que mal (plus mal que bien d’ailleurs XD). Les yeux de Cillian Murphy ne m’attendriront pas, non, je veux rentrer chez moi !
Le point positif : les bonnes surprises au niveau visite ! Merci à tous -^.^- Plus la tonne de bonbons et chocolats que je n’ai jamais eu aussi peu envie de manger ^.^ (-et lorsqu’on me connaît ce n’ai pas rien!- voir photo)
A ma sortie on m’annonce que j’aurais 45 jours d’immobilisation + de la rééducation après. Mon nerf radial a été « coincé » à cause de la chute. Il a été libéré pendant l’opération (liberté !) mais ma main gauche restera paralysée pendant quelques semaines, voir mois.. -.-
Bien sûr ce qui me vient à l’esprit tout de suite c’est, que devient mon voyage au Japon ??
Je n’ai toujours pas de réponse, mais je suis plus motivée que jamais pour faire tout ce que je peux pour partir comme prévu !! Alors s’il vous plait, souhaitez-moi good luck ! (ou merde, je ne me vexerais pas ^.^)
En résumé : une chute de lit peut sembler stupide mais peut avoir des conséquences assez graves ! Cette nuit restera un souvenir HORRIBLE, même si je suis soulagée d’avoir pu en parler. Merci à vous !
Que vous aillez tout lu ou non ; )
Cette expérience m’a également fait prendre conscience qu’un accident est trop vite arrivé. Alors oui vous me répondrez peut-être « on sait, ça peut arriver à tout le monde », mais le dire c’est une chose. Le vivre une autre. Parce que ça peut paraître bête mais je ne m’y attendais pas. Je veux dire j’ai été me coucher tranquillement avec des projets pleins la tête pour le lendemain, et d’un coup sans prévenir un accident vient tout bouleverser. Ce sentiment, je ne l’avais jamais ressenti avant. Je me suis dit « mais qu’est-ce que j’ai fait de mal ? » comme si les mauvaises chutes n’arrivaient qu’aux ordures ? Un peu comme lorsqu’on est médisant et qu’on se cogne. Il y a l’expression qui dit « c’est le Bon Dieu qui t’a puni ». Dans ce cas on peut se dire « je comprends c’est ma punition ». Mais là, je n’ai pas compris. J’ai eu l’impression de n’avoir rien fait de mal et d’un coup tous mes projets on été chamboulés.. C’est peut-être stupide, ou égoïste.. Mais ce sentiment, est vraiment troublant.
Maintenant j’ai peur pour mon projet Japon, ce rêve qui me tient tant à cœur. Je me retrouve avec des broches et des vis dans le bras et on me dit que je ne le bougerais peut-être plus comme avant. Alors WTF ?
Bien sûr je peux me dire que j’ai eu la chance de ne pas tomber sur la tête ou de ne pas m’être cassé le bras d’écriture. C’est sûr.
Alors oui ! Je vais faire ma neuneu et lancer un : « vivez à fond, chaque jour, chaque rêve, n’hésitez plus » ! Parce que je le pense et puis, que c’est vrai (^.^)
Ah ! Et oui et je vous confirme que Steve qui « se casse » le bras dans Hawaii 5-0, se met un pauvre bandage et braque les bad guys avec son arme des 2 mains : c’est du chiqué ! ><’
Parce qu’un bras cassé ça fait super mal, weirdo !!
P.S : Je vous tiens au courant si tout va bien ! Si non euh.. XD
B’zou ; )
Mon rôle sera avant tout d’emmener les ado à l’école et revenir les chercher, rester avec eux le soir jusqu'à ce que leur mère rentre, les aider à faire leur devoirs, les aider dans la découverte de la ville et être là pour les rassurer !
Je vous propose donc de me laisser exprimer mon impatience selon qu’on se rapproche de l’évènement tant attendu !
